Michel Barnier La France et la Roumanie doivent travailler ensemble

"Nous avons une production importante et de qualité, des besoins de moderniser nos vignobles, et nous voulons donc une forte organisation commune européenne du marché du vin, capable de porter nos produits dans le monde entier sans complexe par rapport à l'Amérique latine, l'Australie et l'Afrique du Sud", a déclaré M. Barnier, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue roumain Dacian Ciolos et avant un entretien avec le Premier ministre Calin Tariceanu. "Ce qui vaut pour le vin est valable pour l'ensemble des produits agricoles", a-t-il poursuivi, prêchant pour une "agriculture diversifiée, une production de qualité, sûre pour les consommateurs, mais qui gardent les goûts et les couleurs (...) et non pas une agriculture aseptisée et concentrée".

M. Barnier s'est montré prudent sur la question d'une éventuelle activation par la Commission européenne (CE) d'une clause de sauvegarde contre la Roumanie. "On ne peut pas demander de la complaisance à la Commission européenne mais de la compréhension", a-t-il dit, rappelant qu'il avait eu lui-même à gérer la question de la lutte contre la pollution par les nitrates en Bretagne, dans l'ouest de la France, pour laquelle la CE a finalement renoncé à traduire la France en justice. "Sur la base du travail réalisé, je suis confiant que nous allons convaincre la Commission qu'il n'y a pas de raison d'appliquer cette clause", a déclaré M. Ciolos.

Bruxelles a donné jusqu'au 16 décembre aux autorités roumaines pour remédier aux déficiences dans la gestion des aides aux agriculteurs, sans quoi elle réduira de 25% ses aides agricoles à la Roumanie.